1. |
Confins
05:42
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2. |
Au bonheur des morts
04:26
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3. |
Oulan-Bator
06:30
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4. |
Altérer
04:46
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Altérer : modifier l’état normal, la vraie nature de quelque chose. Altérer le cours de l’histoire.
D’une certaine manière, à un moment donné, il apparaît avec évidence que de cette vallée j’ai refusé de descendre.
J’ai refusé. Et ce refus est un récit.
Je suis encore là, face à ton sourire inquiet, le geste de ta main, tes mouvements familiers. Restée dans l’instant.
Je suis restée là, tu sais ?
Et de fil en aiguille, une part de moi est encore là.
Et je viens m’y altérer. Je viens puiser en nous.
Et du coup, le flux de cette histoire, imperceptiblement, je le dévie, tu vois. Il dévie.
Moi ? Je vais m’y altérer…
Et je reste assoiffée.
Parce que je ne serai jamais désaltérée
de toi, de vous…
On ne se désaltère jamais des autres, c’est un contresens.
On reste soi.
On reste soi et on se modifie, on se cherche assurément.
Et dans nos souvenirs émoussés, de plus en plus lointain,
dont on retisse l’assurance avec minutie, on s’altère.
On s’altère à nos souvenir
et ce n’est plus toi, ni moi, ni nous ce jour là, ce sont nos souvenirs de l’un et l’autre.
Ce ne sont plus moi, ni toi, ni nous ce jour là, ce sont nos souvenirs pris l’un dans l’autre…
C’est tragique et réjouissant parce que finalement on devient autre
et dans le même temps on se prends avec soi, on s’entraîne dans nos vies,
on puise dans nos silences et on se nourrit du fantôme des instants.
Cannibales des lieu, des geste et des parfums.
Tandis que depuis un certain temps déjà, de cette vallée, on a disparu…
Tandis que depuis un certain temps déjà,
de cette vallée, on a disparu…
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5. |
Portakal
04:11
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6. |
Flug
04:10
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7. |
Fleuve
02:59
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C’est un fleuve singulier. Une singularité fluide.
Son cours a changé. Sa source opaque tient du silence.
N’existe peut-être pas, du coup…
C’est un fleuve qui résonne,
Qui fait écho à ce qui avance :
amas de branches à la dérive,
bouteilles, ballons pris de vitesse par celle du courant,
tout ce qui afflue,
Vas-t-en savoir…
Il fait écho à ce qui file, s’évapore, reste à distance.
Et dans son flux, résonne ce que tu appelles depuis la rive,
ce que tu appelles rive,
où tu amarres tes certitudes.
C’est un fleuve.
Et tes pas sur le bitume,
le vol rapide des chauves-souris dans le jour qui décline,
les reflets étranges des gouttes d’eau sous le pont,
n’y feront rien.
Les péniches bouleversent à peine ses mouvements.
Et si elles défont les flots,
laissent les effluves de fuel en suspens,
aucun trajet ne pourrait être tracé,
aucun trait prélevé de ses reflets.
Le flot vague.
Et si les ressacs érodent les rives bétonnées,
rouillent les rambardes qu’on appelle garde fous
lorsqu’il s’agit de corps, de vies, d’attractions, de soupape, de vent ;
lorsqu’il s’agit d’oscillations, d’ivresse, de désespoir, d’accidents…
Il reste ce fleuve
qui appelle ton regard,
effleure peut-être tes pensées ou tes pas,
disperse ton inquiétude.
Il ne te hèle pas, tu entends ?
Il est flot.
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8. |
Courage les poètes
06:13
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9. |
Choral
04:21
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10. |
Hopat
05:07
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Flygmaskin Belgium
Flygmaskin sounds like the breath of wind, the journey that challenges what is hidden by the visible.
It sounds like the
sensitive call of errance.
The machine is itself sonority, precision, fluid.
The fuel? A singular mix of keyboards, essential dialogues between the accordionist, the keyboard player, poetry, and silence.
A subtle call to breathe, to take the time to sail away.
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